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30/01/2025
Robert Guediguian. Un nom, une marque de fabrique et une bande d'acteurs qui semblent toujours prêts à venir faire un tour dans l'univers de ce cinéaste (en même temps, il est marié depuis 50 ans à Ariane Ascaride et lui propose toujours des rôles qui lui vont comme un gant donc elle aurait tort de s'en priver). Un beau casting et une histoire simple mais qui occupe sans soucis les 101 minutes passées du côté de Marseille, ville filmée comme un décor de cinéma ce qui change des courses poursuites sur fond de trafic de drogue qui sont souvent collées à la Canebière.

Les jeunes, les anciens, la vie et le nerf de la guerre : l'argent. Classiquement il y a ceux qui en ont et n'en ont pas besoin d'autant, ceux qui n'en ont pas autant qu'il en faudrait pour vivre leurs vie ou leurs rêves (est-ce que cela fait une différence ? Bonne question !) et il y a ce personnage qui vie au milieu de tout cela, Ariane Ascaride qui illumine le film dans son rôle d'aide ménagère qui truande un peu mais pour la bonne cause (que ce soit celle de son ventre, celle de son compte en banque ou celle de l'aide apportée à ses proches).

Face à elle, le principal antagoniste est surprenant : Grégoire Leprince-Ringuet en agent immobilier plein de rancoeur pour son père dépareille dans la galerie de personnage, que ce sot dans sa manière d'agir ou de parler mais le scénario le ramènera dans le "droit chemin" d'une manière bien forcée et pas la plus convaincante. C'est le seul point négatif de ce long métrage qui met en avant les relations humaines à la fois sous leurs plus beaux aspects et sous ceux moins reluisants.

Le personnage de Maria ne rêve pas de gagner au loto, d'écraser les autres ou d'être reconnu dans le monde entier. Elle apprécie de manger des huîtres et chercher à aider son petit fils. Est-ce une sainte ? Non, bien sûr et elle ne se prend pas non plus pour un avatar de Robin des Bois... et c'est ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce film qui fait penser aux frères Dardenne qui auraient décidé de peindre en rose le monde qui nous entoure. Le côté "l'amour passe au-dessus de tout et tant pis s’il fait des dégâts" m'a tout de même empêché de passer le cap du @@@.

Enfin, je ne vais pas bouder mon plaisir, cette "pie voleuse" est le meilleur film vu depuis le début de l'année, 2025 commençant doucement (autant en terme de quantité que de qualité).
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